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Jour 279 – 94 km
Le douanier prend mon passeport et y jette un œil distrait. Puis il se retourne. Ses collègues se sont retournés aussi. L’équipe féminine de volley d’Indonésie vient de marquer contre le Vietnam. Le score est remonté à 19 contre 20 dans le deuxième set. L’ambiance se tend. Trop occupés à regarder l’écran accroché dans le hall, les gardes nous demandent de ne pas passer les vélos dans le scanner à bagage : trop de sacs à enlever, trop long. L’Indonésie vient de marquer à nouveau.
Nous venons de passer plus de trois mois en Chine. Sans aucun doute cette étape aura été la plus riche en paysages et culture. Des déserts aux montagnes en passant par les forêts, nous avons cru changer de pays aux frontières de chaque région. C’est très difficile de ne pas aimer la Chine. On pénètre un monde extrêmement différent de l’Occident dans lequel on se sent tout de suite chez soi. De la culture à l’écriture tout y est étranger, mais on peut s’agripper à des points de détail (une enseigne connue, une affiche de Jackie Chan, un plat que l’on a apprécié à Londres…) pour mieux appréhender les différences.
Avant le départ nos mères respectives, affolées, nous avait proposé de prendre un avion jusqu’au Vietnam. La phobie des Stan, sans doute… Nous y sommes, maintenant ! Avec notre passage sous le tropique du Cancer aujourd’hui nous entrons dans la quatrième et avant-dernière partie de notre voyage : la descente vers l’Équateur par l’Asie du Sud-Est. À partir de maintenant, plus on s’éloigne, plus on se rapproche du retour…
Les vietnamiennes ont gagné contre les indonésiennes.


Day 279 – 58 miles
The customs officer takes my passport and has a distracted look at it. Then he turns around. His colleagues too. The Indonesian female volleyball team has scored against Vietnam. The score increased to 19 against 20 in the second set. The atmosphere is tense. Too busy watching the screen hung in the hall, the guards ask us not to move the bikes in the scanner: too many bags to be removed, too long. Indonesia scores again.
We just spent more than three months in China. Undoubtedly this step has been the richest in landscapes and culture. From deserts to mountains, through forests, chaning region was to change country. It’s very hard not to love China. It is a new world vastly different from the West where you feel immediately at home. From the culture to the script everything is foreign, but one can find to points of detail (a known brand, a poster of Jackie Chan, a dish that was lovely in London …) to start to better understand the differences.
Before departure our respective mothers, panicked, asked us to take a plane to Vietnam. Phobia for the Stan countries, probably … We are there now! With our passage under the Tropic of Cancer today we enter the fourth and penultimate part of our trip: the descent to the Equator through South-East Asia. From now on, the further we go, the closer we are from returning home …
The Vietnameses won against the Indonesians.

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Jour 278 – 106 km
Une route en béton sort de Nanning. Au milieu de la campagne, elle mène à un embouteillage. Des travaux y sont effectués, la voie est diminuée de moitié. Des ouvriers lissent le revêtement au moyen de petites truelles attachées au bout de longs bâtons. C’est le chaos. Nous nous frayons un chemin entre les camions et autobus, dans la fumée suffocante des échappements, sous le tintamarre des klaxons. Il nous faut parfois nous écarter et flirter avec la boue des bas-côtés pour esquiver un chauffard.
Brutalement la file de véhicules s’arrête. Nous avons la route pour nous. Nous nous retrouvons dans un silence presque complet. Le léger vrombissement des quelques scooters électriques que nous croisons ne couvre pas le chant des oiseaux ni le crissement des insectes. Pour la première fois depuis que nous avons quitté les hauteurs du Sichuan, la Chine est de nouveau calme est sereine.
La chaleur se fait humide. La transpiration sur nos t-shirts s’évapore difficilement. La végétation de plus en plus dense gagne du terrain sur les champs. Dans les quelques rizières des paysans coupent à la faucille des fagots, des herbes jusque torse. On voit parfois apparaitre le dos et les énormes cornes recourbées vers l’arrière de bœufs noyés dans l’or des champs de riz. Des bananiers sauvages aux feuilles plus imposantes qu’un homme poussent sporadiquement entre les arbres plus communs. De gros papillons noirs nous volent parfois autour avant de disparaitre entre deux plantes. Petit à petit, la forêt se change en jungle.


Day 278 – 66 miles
We leave Nanning on a concrete road. In the middle of the campaign, it leads to a traffic jam. Work is being performed, the path is halved. Workers smooth the surface with small trowels attached to the end of long sticks. It’s chaos. We make our way between the trucks and buses, choking in the smoke exhaust, under the din of horns. We flirt with the mud of side of the road to dodge crazy drivers.
Suddenly the line of vehicles stops. We have the road for us. We are in an almost complete silence. The slight roar of some electric scooters does not cover the tweets from the birds or the creaking of insects. For the first time since we left the mountains of Sichuan, China is again calm and serene.
The heat is humid. Perspiration on our t-shirts doesn’n evaporate. The more dense gaining vegetation gains ground on the fields. Farmers cut crops of rice with a sickle, grass up to their torso. Sometimes appears the back and the huge curved horns of oxen, embedded in the gold fields of rice. Wild banana leaves bigger than a man grow sporadically among the most common trees. Large black butterflies fly around us before disappearing between two plants. Gradually, the forest turns into a jungle.

Il nous semble bien que ces champs jaunes soient des rizières - It seems to us that these yellow patches are rice fields.


Le premier bananier de notre voyage, tropiques nous voici ! - The first banana tree of our trip, tropics here we come !

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15/11/2011 : Nanning

Jour 277
« Valide jusqu’au 16 décembre ». Oups… Notre tout nouveau visa vietnamien commence demain. Nous pensions que notre période de trente jours commencerait avec le tampon de la douane. Nous allons devoir faire plus vite que prévu pour entrer dans le pays, et faire encore plus vite pour en sortir. En décomptant les jours à Hanoï puis à divers endroits avec les parents de Siugi, en étudiant les distances (2000 km jusqu’au Cambodge), en prenant en compte l’état semble-t-il désastreux des routes, on se dit que Forrest avait la vie belle face à la course qui nous attend… Le Vietnam va sans nul doute être notre Russie d’Asie du sud-est : un sprint forcé. Avec des pho et pas de bortsch cette fois.


Day 277
« Valid until December 16. » Oops … Our new Vietnamese visa starts tomorrow. We thought our thirty-day period would begin with the stamp of the customs. We’ll have to do it faster than expected to enter the country, and make even faster to get out of it. Counting down the days in Hanoi and then in various locations with the parents of Siugi, studying the distances (2000 km to Cambodia), taking into account the fact that the are supposed to be in disastrous conditions, we can say that Forrest had a beautiful life in front of the race ahead … Vietnam will undoubtedly be our Russia of southeast Asia: a forced sprint. Fueled by pho, not bortsch this time.

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