Jour 204 – 150 km
Le Taklamakan est décidément un désert bien étrange… L’oasis de ce matin se prolonge en une plaine d’herbes hautes où viennent paitre des moutons. On se reverrait presque dans la steppe de Russie sans ce sol instable sous une couche craquelante de poussières. Quelques arbres poussent quand la végétation se fait plus éparse. Mais il ne faut pas s’y tromper : le sable remplace les cailloux petit à petit. La zone humide est bordée de haute dunes jaunes et lisses sorties tout droit du Sahara.
Le vent tourne en fin de journée : pleine face. Avancer devient laborieux, mais chaque kilomètre avalé raccourcie l’étape de demain. Il reste cependant plus de 180 km jusque la prochaine agglomération à la dernière pause de la journée. Les plans B se préparent ; un tracteur venu d’on ne sait où déboule d’un chemin. Lent, gros, parfait : il sera notre protection jusqu’au bivouac.
Day 204 – 93 miles
The Taklamakan is definitely a very strange desert… This morning’s oasis extends into a plain of grass where sheep graze. Appart from the unstable ground crackling under a layer of dust, the overall landscape has a great Russian’s steppe feeling. Some trees grow when the vegetation becomes more sparse. But there is not mistake to be made : sands replace stones gradually. The wetland is bordered by high and yellow smooth dunes coming straight out of the Sahara.
Bad news in the evening : headwind ! It gets difficult to carry on, but every mile swallowed today shorten tomorrow’s distance. However, it remains more than 112 miles until the next town after the last break of the day. Coming from a side track, a tractor suddenly goes on the main road. Slow, big, perfect: it will be our protection to the bivouac.
Le vent chargé de sable en pleine figure ça doit faire un sacré gommage de la peau, vous allez retrouver une peau de bébé.
Bonne route.