Jour 285
Un cri et un doigt pointé vers mes chaussures ; un petit sac en plastique, des outils, du fil et du cirage. Les cordonniers ambulants du vieux quartier d’Hanoï repèrent de loin les vieilles godasses abîmées de clients potentiels. Les coutures des miennes sont dans un sale état : des espadrilles seraient plus imperméables. Le prix est convenu à l’avance. C’est relativement cher, au moins cinq fois plus que ce que paierait un Vietnamien. Notre homme se fend du salaire horaire londonien. Mais mes orteils craignent la pluie, une réparation est plus que nécessaire et après plus de neuf mois à pédaler dans ces chaussures fermées en alternant entre deux paires de chaussettes seulement, une prime de risque est à considérer. Nous laissons le cordonnier à son ouvrage sans rentrer dans les traditionnelles négociations.
À notre retour il fait mousser une brosse à dents sur le cuir pour en extraire la crasse. Ce n’est pas du luxe, mais ce n’est pas ce qu’on lui avait demandé. On se sent pousser des ailes. De pigeon. Le service nous est facturé et la note doublée. Les Américains n’en auraient fait qu’une histoire d’argent, mais pour des Français c’est une question de principe. C’est très pratique les principes pour masquer ses défauts sous un simulacre de moralité, ici une mesquine avarice. Nous ne payerons que le prix convenu au départ sous les regards réprobateurs de l’assistance. Les Vietnamiens sont dit arnaqueurs envers les touristes. Celui la aura été à la hauteur de sa réputation ; ces deux Français aussi…
Day 285
A shout and a finger pointed towards my shoes; a small plastic bag, tools, a thread and shoe polish. The itinerant shoemakers of the old district of Hanoi hunt the damaged shoes of a potential prospect from quite a distance. The sewings of mine are in a nasty state: rope-soled sandals would be more waterproof. The price is settled in advance. It is relatively expensive, at least five times more than what would pay a Vietnamese. Our man forks out the hourly pay in London. But my toes are afraid of the rain, a repair is more than needed and after more than nine months to pedal in these high shoes by alternating between two pairs of socks only, a risk allowance is to be considered. We leave the shoemaker with his work without going into the traditional negotiations.
When we’re back he lathers up a toothbrush on the leather to extract the grime from it. This is no luxury, but it is not for what we had asked him. Without doubt some scams are coming. The service is charged, doubling the bill. The Americans would have made only a money matter, but for French people it is a question of principles. Principles are very handy the to hide one defects under an enactment of morality, here a tiny bit of avarice. We shall pay only the agreed price at first under the reprobatory glances of the assistance. The Vietnamese are said swindlers to the tourists. This one will have been up to as its reputation; these two French people too…
ouaaais. Te laisses pas arnaquer mon Charlie! Bon sang de bon sang 😉 Frenchies represent!
Tu devrais faire une greve ;)Hahaha
il vous a vu venir de loin celui là!!! ben quoi Charles..plus la force de marchander ? pourtant les tu français sont reconnus pour ça!!
bon au moins tes orteils vont être mieux!! kiss et courage mes ti jeunes..
Vous les avez eus et c’est bien de se défendre, ils voeint arriver les étrangers de loi mais tu ne peux pas continuer sans chaussure 😉
Bises
punaise la circulation est déja impressionnante en car mais en vélo » oh my god » !!!
par contre il va falloir arrêter de prendre la route à contre sens hein c un ti peu pas bien tout ça et dangereux . ah et une derniere chose qd tu roules (ou marches) dans un tel chaos arrête de regarder sur le côté regarde devant !!!! tss